Repousser l’âge de la retraite : une mesure dogmatique

Alors que le débat sur l’âge d’ouverture des droits à la retraite refait surface, l’UNSA se félicite que le Conseil d’Orientation des Retraites (COR) du 27 janvier 2022, ait analysé les effets sur les finances publiques d’une telle proposition.

Le résultat est éloquent : décaler l’ouverture des droits à la retraite de 62 ans à 64 ans n’engendrerait que de faible gain budgétaire.

Le COR a donc décidé d’étudier les conséquences du report de l’âge légal de la retraite de 62 ans à 64 ans.

S’il est vrai que cette mesure entraînerait des économies sur les retraites, elle induirait des dépenses supplémentaires de chômage, d’invalidité…

Au niveau de l’emploi des séniors, si le report de l’âge d’ouverture des droits en retraite augmenterait le taux d’emploi des seniors, force est de constater qu’il resterait trop faible pour assurer une fin de carrière en emploi à tous les seniors.

Par ailleurs, la situation de vie des personnes empêchées de travailler serait prolongée de deux ans, cristallisant ainsi des situations de précarité, alors même que le passage à la retraite pour ces personnes signifie une amélioration de niveau de vie.

Au final, l’augmentation d’ouverture des droits de retraite d’après l’observatoire français des conjonctures économiques (OFCE) se traduirait seulement par un gain de 0,1 point de PIB.

Pour l’UNSA, vouloir à tout prix repousser l’âge de départ en retraite répond donc à une démarche dogmatique qui aggraverait les inégalités sans pour autant améliorer le système de retraite en France. Sur ce sujet, comme sur beaucoup d’autres attention aux solutions trop simples, elles sont souvent simplistes.

Repousser l’âge de la retraite est bien une mesure dogmatique, sans effet sur les comptes publics mais avec des effets concrets sur la vie de nos concitoyens !

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