Régimes de retraite : un déficit beaucoup moins important que prévu

Le rapport annuel du Comité d’orientation des retraites (COR) qui vient de sortir, revoit à la baisse le déficit pour 2020. A court terme, il prédit même que les dépenses des retraites devraient être inférieures à leur niveau actuel, soit en dessous de 14 % de PIB.
Pour l’UNSA, ces chiffres démontrent qu’il n’y a aucune urgence à engager une réforme, et que l’heure est plutôt à la relance de l’économie et à la lutte contre le chômage.

La crise sanitaire bouleverse notre quotidien mais aussi l’ensemble des comptes sociaux, et la branche retraite n’échappe pas à ce constat.

Ainsi contrairement aux dépenses, les ressources du système de retraite, basées sur le niveau des cotisations sociales, ont subi de plein fouet le repli brutal de l’activité.

Mais après des premières projections alarmistes en juillet (-29,4 milliards), puis en novembre (-23,4 milliards), le COR revoit finalement le déficit de l’ensemble des régimes de retraite pour 2020 à la baisse (- 13 milliards d’euros).

Et pour cause, la contraction de l’économie française est moins forte qu’attendue, avec un PIB en recul de 8,2%, au lieu des 10% redoutés à l’automne.

D’après le COR, le déficit global du système de retraite devrait même continuer à se réduire en 2021, pour se situer entre -7 et -10 milliards d’euros ; même si à plus long terme, le retour à l’équilibre n’est envisagé au mieux que vers le milieu des années 2030.

Pour l’UNSA, l’heure n’est donc pas à la réforme, au contraire.

Pour assurer notre système de retraite, la priorité est de relancer l’économie et l’emploi, afin de garantir les niveaux de financements nécessaires, et ainsi de revenir à l’équilibre du système plus rapidement et durablement.

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