Dans un rapport publié le 2 décembre, la Cour des Comptes fustige l’efficacité des politiques publiques de prévention et d’éducation à la santé et appelle les pouvoirs publics à agir. Pour l’UNSA, les acteurs du monde du travail doivent aussi repenser la prévention et la santé de façon plus collective et prédictive.
Dénoncé à plusieurs reprises par l’UNSA, les politiques publiques menées en France en matière de prévention et d’éducation à la santé sont très loin d’atteindre leurs objectifs. Plusieurs raisons expliquent ce constat : réticences politiques, manque de coordination entre les acteurs, plans santé déconnectés les uns des autres, etc. Et ces lacunes pèsent d’autant plus sur les publics précaires.
Le monde du travail n’est pas mieux loti ! Si la nouvelle loi santé au travail, qui entrera en vigueur en avril 2022, entend faire la part belle à la prévention et la lutte contre la désinsertion professionnelle, elle ne règle pas les insuffisances du système. Ainsi l’UNSA soutient par exemple la proposition de la Cour de Comptes qui vise à élargir les missions des services de santé au travail au repérage précoce des facteurs de risque et à la lutte contre les addictions.
Pour l’UNSA, la prévention et l’éducation à la santé doivent devenir une priorité y compris dans le monde du travail. Cela nécessite :
• un grand plan de santé ambitieux qui prenne en compte la santé publique, la santé environnementale et la santé au travail.
• l’arrêt des objectifs tout azimuts, sans aucune cohérence entre eux.
La crise sanitaire l’a démontré, il est temps d’imaginer la santé de manière collective et prédictive. C’est pour nous la seule façon de sortir du schéma de réparation individuelle « tout curatif » qui ne devrait être au final qu’un outil parmi d’autres.